TOP 5 des SONS dans KAMIKAZE d'EMINEM !

Quelques heures à peine avant la sortie surprise du 10ème album d’Eminem, il a posté un teaser de ce titre sur Instagram. Accompagné d’une version modifiée d’une séquence du film éponyme et une légende rattachée au compte cinématographique officiel de Venom, l’extrait très bref a mis en appétit à la fois les fans du rappeur, et ceux de l'emblêmatique personnage de comics. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est qu’ils allaient pouvoir l’entendre peu de temps après, puisque Kamikaze est sorti en streaming la même nuit. Son nom complet confirme son inclusion dans la bande-son du film de 2018, et avec un refrain aussi entraînant que menaçant et des références au personnage de Marvel, « Venom » est un air solide.

Si vous espériez une réunion du groupe D12, désolé, mais ça n’est pas près d’arriver. Au milieu des morceaux de l’album, Eminem raconte dans cette chanson autobiographique – dans son style à la fois doux et agressif- les hauts et les bas qu’il a connus avec les Dirty Dozen. Malheureusement, après la mort de Proof, le groupe a perdu son âme et tout le monde s’est séparé. Slim part en introspection, et se rapproche de nous en exprimant la difficulté et l’embarras qu’il éprouve en tentant de retrouver la gloire des jours passés, et de la culpabilité qu’il ressent par rapport à ce qui s’est passé. Cet air est un nouveau pas puissant pour Eminem, qui se bat pour la sobriété – et s’excuse auprès des gens qu’il a blessés.

Le 9ème air de Kamikaze s’ouvre sur la voix de fausset caractéristique de Justin Vernon. S’il est mentionné en tant que parolier, il n’est pas cité pour son chant – et si vous écoutez surtout du rap, vous vous demanderez peut-être ce que fait le chanteur de Bon Iver, un groupe de folk indé, dans cette chanson. Mais les fans purs et durs savent que ce n’est pas la première fois qu’il s’adonne au hip-hop, puisqu’il a aussi collaboré plusieurs fois avec Kanye West. Et bien sûr, Eminem a tendance à mélanger les genres, puisqu’il a chanté avec des groupes de rock, des artistes indés et des stars de la pop. Si en théorie, mélanger le rap d’Eminem et la folk indé peut paraître bizarre, écoutez donc Fall, parce qu’en pratique, ça marche vachement bien.

Eminem est à la fois direct, et très entraînant. Dans l’air nommé « Greatest », il s’en prend majoritairement aux critiques de son dernier album, « Revival », en disant par exemple :Il fait également un clin d’œil au morceau HUMBLE, de Kendrick Lamar – qui a été crédité en tant que parolier sur Greatest. Mais Lamar n’était pas la seule référence au hiphop, puisqu’Em a parlé de Die Antwoord dans Untouchable, et le groupe n’a pas apprécié la mauvaise prononciation de leur nom africain. Et dans cet air produit par Mike Will Made It, Shady lance :Même si on a du mal à entendre toutes les paroles débitées à la vitesse de la lumière, une fois que le refrain arrive, on peut facilement se laisser entrainer, et on se met à chanter.

On n’a qu'une chance, une opportunité de faire bonne impression, et Em l’a utilisée avec sagesse. Le premier morceau de Kamikaze est une mise en cause cinglante du nouveau type de rap, des média et – sans surprise – du gouvernement de Trump. Une preuve que le rappeur de Détroit ne s’adoucit pas avec l’âge, et s’il fait l’éloge de Kendrick, J. Cole et Big Sean, il dénonce aussi des rappeurs comme Lil Yachty et le fait que les types comme Lil Pump et Lil Xan plagient Lil Wayne. Mais le pire revient à Donald Trump et son vice-président Mike Pence. Après son pamphlet au vitriolle contre le président des Etats-Unis en 2017, Marshall Mathers continue sur sa lancée :Et si vous avez critiqué Revival, votre tour arrive. Encore une fois.

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